Bien qu’une énorme communication ait été réalisée ces dernières années autour des performances des disques SSD par rapport aux disques HDD, et que les prix des technologies flash ont bien diminué, le stockahe flash semble encore rencontrer de multiples réticences. Qu’à cela ne tienne ! Tour d’horizon des idées reçues sur le stockage flash et exemples de l’utilité et des impacts positifs de ces technologies pour le business des entreprises.
“OUI, LE FLASH C’EST BIEN… MAIS…”
Plus le temps passe, et plus le stockage Flash semble souffrir du syndrome « oui mais ». Un syndrome qui semble également toucher le Cloud Computing et dont les symptômes se caractérisent par une apparition en deux temps : acceptation puis méfiance. En contexte : « Oui, le stockage Flash, c’est performant… Mais… ». Ou encore : « Oui, le stockage Flash ça prend moins de place… Mais… ». Et ainsi de suite.
Pour y remédier, nous avons listé les idées reçues les plus tenaces sur le stockage Flash pour déterminer si celles-ci ont lieu d’être ou non.
“MON ENTREPRISE N’EST PAS ASSEZ DIMENSIONNÉE POUR ACCUEILLIR DES TECHNOLOGIES FLASH !”
C’est probablement la remarque qui revient le plus fréquemment. Le stockage Flash est surtout connu pour répondre à des problématiques de performance : c’est-à-dire garantir un accès rapide et fluide aux données même si celles-ci sont extrêmement sollicitées par les différents services d’une entreprise. Mais à côté de ces enjeux de performance, il existe d’autres bénéfices dont les entreprises moins dimensionnées peuvent aussi profiter. Notamment l’économie d’espace et la diminution de la consommation énergétique.
Par exemple, pour une baie de stockage de 1 Po de disque mécanique, c’est à peu près 1200 kilos, 6.4 kW de consommation et 80U d’espace (deux racks). Pour une baie full-flash, à performances équivalentes on descend à 61 kilos, 1.4 kW et 5U. Mathématiquement, il y a donc moins de matériel à alimenter, moins de chaleur dégagée et donc moins de climatisation à utiliser. Ces répercussions s’effectuent directement sur la trésorerie d’entreprise. Et il n’existe pas de taille minimum pour réaliser des économies.
“C’EST PAS SUPER FIABLE LES DISQUES SSD PAR RAPPORT AUX DISQUES HDD…”
Il faut l’admettre, c’était vrai il y a 5 ans. Notamment parce que les baies utilisaient les disques SSD comme des disques mécaniques provoquant ainsi leur vieillissement prématuré puisque les disques SSD ont un nombre limité d’écritures. Depuis les constructeurs ont corrigé le tir pour faire en sorte que les baies s’adressent correctement aux disques flash et limitent le nombre d’écriture mais le mal était déjà fait. Mais aujourd’hui, pour user un disque SSD de 1.92 To, il faudrait utiliser ce dernier tous les jours sans interruption à 50 Mo/s et ce, pendant 5 ans.
“VOUS ÊTES GENTILS, MAIS ÇA COÛTE CHER DU STOCKAGE FLASH !”
Même si les prix ont grandement diminué sur ces cinq dernières années, le stockage Flash coûte effectivement toujours plus cher au Giga. Il y a 5 ans, le stockage flash coûtait 40€ au Giga. Aujourd’hui les prix sont compris entre 4€ et 10€ au Giga selon les constructeurs, mais le stockage classique reste inférieur avec des prix allant de 1€ à 2€ du giga. Ces chiffres sont cependant à mettre en parallèle avec les algorithmes de déduplication et de compression intégrés aux baies de stockage full-flash intégrées aujourd’hui et qui permettent d’obtenir des prix au giga proche des 1€ !
“DE TOUTE FAÇON, LES DISQUES SSD ET HDD C’EST À PEU PRÈS ÉQUIVALENT EN TERMES DE PERFORMANCES”
Là non, pas du tout ! Là où les disques HDD plafonnent à 200 iops (entrées et sorties par secondes), les disques SSD peuvent aller de 5000 iops à 10 000 iops. Autre point, le stockage Flash permet aussi de ne plus gâcher la puissance des processeurs des serveurs, puisqu’ils ne sont plus tributaires des latences liées aux disques mécaniques.
“LE FLASH ? J’Y SUIS DÉJÀ, J’AI DES SOLUTIONS DE TIERING !”
Même si les solutions de Tiering constituent effectivement un premier pas vers les technologies Flash, celles-ci restent très compliquées à administrer. Et qui dit « complexité » dit aussi « risques d’erreurs ». Une baie full-Flash permet à l’IT d’harmoniser les environnements de stockage et de s’affranchir de certaines contraintes comme les choix des disques, des niveaux de montage RAID ou encore la mise en place d’une politique de risque pour se consacrer uniquement à l’optimisation.
LE FLASH POUR RÉPONDRE À DES PROBLÉMATIQUES BUSINESS
Pour autant, considérer le stockage Flash comme n’étant qu’une composante technique de l’infrastructure est assez réducteur et peu révélateur des impacts business que ce dernier peut avoir.
Récemment, nous avons travaillé avec un acteur de la grande distribution qui rencontrait des difficultés dans la gestion de ses stocks. Il relevait notamment des insatisfactions chez ses clients et donc un mauvais impact sur leur notoriété, parce que ces derniers ne trouvaient pas toujours leur bonheur : une référence manquante ou des articles épuisés et ce, plusieurs jours d’affilée. Un manque qui s’expliquait par la fréquence des inventaires. Ces derniers n’étaient réalisés qu’une fois par semaine car chaque inventaire durait 20 heures et donc, impossible d’en réaliser tous les jours.
Après étude de l’infrastructure, nous nous sommes rendu compte que cette lenteur était due au stockage des données de leur ERP : elles étaient hébergées sur des baies de disques traditionnelles avec des temps de
réponse trop long.
Depuis, les données de l’ERP ont été basculées sur une nouvelle baie full-Flash, sans pour autant remettre en question leur datacenter actuel puisque cette baie n’occupe que 2U (moins de 10 cm) d’espace sur un rack.
Depuis, les inventaires sont effectués quotidiennement puisqu’ils ne prennent plus que 2 heures, les ruptures de stocks sont anticipées, en cas d’article épuisé, celui-ci peut être réapprovisionné le lendemain ou le surlendemain et le nombre de clients insatisfaits a diminué. Aujourd’hui, ils envisagent de migrer l’intégralité de leur stockage sur des baies full-Flash pour pleinement profiter des avantages et des retombées positives des technologies Flash.
Quant à nous, on se tient prêts pour les prochains “oui mais” !